Le syndrome du paillasson… vous savez ? Cette sensation d’être toujours le tapis de quelqu’un sur lequel on essuie les pieds ? Vous avez l’impression d’être le genre de gars trop gentil ? Trop bon ? … avec une dame qui vous plait, c’est encore pire ? Si vous avez 5 petites minutes, cet article devrait vous apporter quelques pistes de réflexion.
Bon, commençons par mettre les vulgarités de côté, mais l’expression « trop bon, trop c** » a peut-être du vrai.
D’abord, il n’y a aucun mal à être gentil. Si vous êtes à la fois gentil et attentionné, l’idée n’est pas de vous arrêter et de devenir une personne méchante et malveillante. Néanmoins, peut-être êtes-vous trop gentil… ce qui n’est pas sans risques non plus.
Pensez aux fois ou vous vous êtes senti comme un paillasson, au moment où vous avez accepté quelque chose que vous avez regretté par la suite, au nombre de fois où vous vous êtes retrouvé coincé dans une conversation, dans la queue à la boucherie du supermarché… ces choses arrivent à tout le monde, mais elles arrivent surtout aux gens qui sont gentils. Des personnes qui ne savent pas comment dire non et qui ont du mal à se défendre.
Si vous êtes de celles-là, s’il vous est plus facile d’accepter une invitation que de la refuser, d’acquiescer poliment lors d’une conversation qui tire en longueur plutôt que de trouver les mots pour y couper court, peut-être êtes-vous trop gentil.
Les personnes gentilles ont les meilleures intentions du monde. Néanmoins, toutes les bonnes choses ayant une fin, la gentillesse finit par créer des problèmes. Le premier est que vous pouvez commencer à ressentir une certaine frustration et que vous soyez dépassé en essayant de plaire à tout le monde. Le second, essayez de vous rendre à l’évidence, et que les gens commencent à profiter de vous, de votre gentillesse, de votre état de « paillasson ».
Un livre intéressant à lire sur le sujet de Thomas d’Asembourg : Cessez d’être gentil, soyez vrai !
Voici une liste de signes qui montrent que vous êtes probablement trop gentil, ainsi que quelques petits conseils quant à la manière de vous y prendre sans pour autant vous transformer en monstre !
1# Je dis « désolé » plusieurs fois par jour
Si vous avez fait quelque chose de mal, si vous annulez un déjeuner avec un ami à la dernière minute, il est tout à fait normal de vous excuser. Néanmoins, les gentils ont tendance à intégrer ce mot à tout bout de champ. Tout devient « désolé ceci », « désolée cela » … au point de perdre tout son sens. Lorsque cela arrive, vous ne rendez pas service à quiconque en demandant leur pardon : vous essayez simplement d’apaiser votre culpabilité personnelle (et bien souvent imaginaire).
Que faire ?
Essayez de passer une journée entière sans dire le mot d******. Une journée pendant laquelle, même si vous marchez sur le pied de quelqu’un, vous n’avez pas le droit de vous excuser. Cela vous montrera à quel point ce terme est devenu monnaie courante et a perdu tout son sens et, avec un peu de chance, cela vous aidera à prendre du recul et à considérer le véritable sens qu’il a vraiment.
2# Mes besoins ne sont jamais comblés
Les gens sympas ont tendance à en attirer d’autres… au même titre que des utilisateurs, des profiteurs, des paresseux. Des amis qui ont toujours besoin d’aide pour déménager, des membres de la famille qui ont tout le temps une faveur ou un service à demander. C’est bien d’être volontaire et serviable, mais lorsque vous vous rendez compte que lorsque vous avez besoin d’aide, personne n’est là pour vous, c’est le monde à l’envers. Si vous n’obtenez jamais rien en retour, vous êtes bien le paillasson que vous croyez être.
Que faire ?
Défendez-vous. Soyez honnête avec tout le monde et surtout avec vous-même par rapport à ce que vous ressentez. Avec un peu de chance, les autres verront qu’ils abusent de vous, de votre gentillesse et se montreront moins exigeants et plus à même de vous aider lorsque vous en avez besoin.
3# Je suis en colère après moi-même après avoir accepté de faire un truc qui ne me plaisait pas.
Encore une fois, il n’y a aucun mal à être gentil. Là où les choses se corsent, c’est lorsque vous éprouvez du ressenti ou que vous vous sentez accablé. Une ligne qui, lorsqu’elle est dépassée, transforme la gentillesse en compulsion, en personnes qui agissent pour les autres, oubliant leur propre bien-être. Si vous ressentez ce genre de sentiment après avoir dit oui à quelque chose, peut-être est-ce un signe que vous agissez dans l’obligation et non pas parce que vous le vouliez vraiment.
Que faire ?
Être le béni-oui-oui du service, ça va deux minutes. Pratiquez « l’art de dire non ». Dites les choses telles qu’elles sont et avancez. N’essayez pas de construire des justifications ou des explications compliquées qui peuvent vous servir d’excuse. Tenez-vous à vos armes et les autres vous respecteront pour cela.
4# Je n’exprime jamais mon opinion
Lorsque vous sortez entre amis, qui choisit le restaurant, le cinéma le lieu de vacances ? Est-ce vous ? Non ? Ce n’est pas comme si vous manquez d’opinion, c’est juste parce que vous êtes heureux de suivre les autres et de faire ce que tout le monde veut. Surtout, ne pas causer de problèmes. Non, non…
Que faire ?
Essayez d’être plus têtu : si vous avez une opinion, exprimez-la ! Vos amis, si ce sont de vrais amis, apprécieront votre grain de sel et, au final, vous irez dans les restaurants qui vous plaisent, vous irez voir les films que vous avez envie de voir et vous éviterez les vacances en tente si ce n’est pas votre tasse de thé.
5# Je dis d’accord sans réfléchir
Avez-vous déjà accepté quelque chose et, quelques instants plus tard, vous vous êtes dit : « attends, pourquoi j’ai dit ça ? ». Croyez-le ou non, le fait d’acquiescer constamment à des questions, des opinions et des arguments peut devenir une habitude. C’est un trait de caractère admirable, mais à la longue, cette attitude peut vous jouer des tours.
Que faire ?
Avant de répondre, prenez un moment pour réfléchir vos opinions. Si, après mûre réflexion, il semble que votre décision est la meilleure pour vous, allez-y et acquiescez. Sinon, n’ayez pas peur de dire non.
6# Je n’ai pas de vie personnelle
Qu’il s’agisse d’emploi, de relations amoureuses ou d’amitié, il faut impérativement vous forger votre vie à vous, votre petit jardin secret, en dehors du tumulte et du train-train quotidien. Les gens trop gentils ont tendance à être absorbés à 150 % par des choses qui leur échappent et oublient de construire leur propre vie.
Que faire ?
La chose la plus simple à faire est de trouver un passe-temps. Un hobby qui vous intéresse et qui occupera votre esprit, aux moins quelques heures par semaine, même si cela signifie travailler moins ou voir moins d’amis dans la semaine ou le week-end ou éventuellement annuler certains rendez-vous.
7# J’évite la confrontation à tout prix
Certaines personnes aiment se battre : pour vous, ce sont des personnes avec lesquelles il faut à tout prix éviter les disputes et les confrontations. Alors ? Qu’est-ce qui n’est pas normal ? Être un vrai paillasson de peur de froisser quelques plumes ? D’accord, vous êtes poli, mais ce n’est pas bon pour vous. Les personnes trop gentilles évitent la confrontation et sont donc incapables de se défendre par rapport à leurs propres besoins.
Que faire ?
Il s’agit de vous entraîner à l’assertivité. Avant de vous lancer sur Wikipédia, rassurez-vous ! Être assertif n’a rien à voir avec le fait d’être méchant ou grossier. Il vous permet simplement de vous défendre. Point barre.
8# J’ai peur d’être rejeté
La peur du rejet est peut-être la cause même de la raison pour laquelle vous êtes si gentil. Si, pour quelque raison que ce soit, vous avez l’impression de ne pas mériter les gens et les choses dans votre vie, que vous devez tout faire pour les garder, vous tombez dans la catégorie des « trop gentils ».
Que faire ?
Travailler sur votre confiance en soi. Essayez d’avoir moins peur de ce que vous expérimentez à l’intérieur de vous-même afin d’être moins intimidé par le rejet est plus habilité à aimer d’être aimé. Un exercice difficile… mais qui vaut le coup.
9# Mon calendrier est rempli de choses que je ne veux pas faire
Jetez un coup d’œil à votre Quo Vadis. Combien de tâches et rendez-vous vous concernent vous-même, par rapport aux choses qui concernent d’autres personnes ? Si le ratio est faussé en faveur des autres, c’est un signe que votre gentillesse va probablement trop loin.
Que faire ?
Commencez à valoriser votre temps en répartissant votre calendrier de façon égale entre votre vie personnelle, votre vie sociale et votre vie professionnelle. À l’avenir, évitez qu’une partie de votre calendrier n’envahisse l’autre. Et si vous avez besoin de plus de temps pour vous détendre, faites-le et n’ayez pas peur de le prendre.
10# Je suis dans une relation de dépendance
Vous souvenez-vous de ce que j’ai dit sur les gens sympas qui attirent les utilisateurs et les profiteurs ? Que vous le vouliez ou non, cela peut mener à une relation de dépendance. Hélas, vous vous retrouvez, des années après, dans une relation avec quelqu’un qui a besoin de vous et dont vous avez besoin sans pour autant que vous sachiez pourquoi. Une relation qui n’est pas toujours très saine…
Que faire ?
Travaillez sur la relation en établissant des limites, en essayant d’accepter le fait que vous ne puissiez pas être présent à 100 % du temps. Prenez le temps de réaliser qu’il est tout à fait normal, voire même sain, d’avoir du temps pour vous. Commencez à voir vos amis plus souvent et dédiez du temps à votre hobby.
11# JE suis constamment débordé au travail
Si votre patron vous donne de plus en plus de travail, vous interprétez cela comme un signe de confiance. Youpii ! Sauf que… vous pourriez bien être devenu leur « homme (ou femme) à tout faire » et ils le savent bien puisque vous ne direz jamais non. D’accord… ça vous aide à avancer dans votre carrière, mais n’avez-vous pas l’impression qu’il y a de l’abus ?
Que faire ?
Gardez l’esprit que, même au patron, il est possible de dire non. Si vous avez une bonne raison pour le faire, il ou elle vous respectera. Essayez d’être diplomate, sans utiliser de langage négatif. L’astuce est de ne pas dire non…
Avec toutes ces astuces, vous devriez parvenir à adoucir votre gentillesse. Jamais vous ne vous transformerez de Docteur Jekyll en Mister Hyde. Ceci n’est pas inscrit dans vos gènes et la gentillesse fera toujours partie intégrante de votre personnalité. Ne l’éteignez jamais parce que les gens gentils sont géniaux. La clé est de rester doux en évitant les côtés négatifs de la gentillesse.
4330 lectures
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.