Tout être humain est unique. Être soi-même dans la société n’est pas difficile en soi. Aucune histoire n’est exactement la même qu’une autre. Les surprises que nous réservent les spécificités de chaque personne sont le piment de l’existence. Elles rendent tout possible.
Mais si chaque individu est unique, il n’en possède pas moins des caractéristiques communes à tous ses congénères. En l’occurrence, chacun désire s’exprimer et agir librement. On peut même dire que c’est une condition sine qua non de notre épanouissement.
Seulement voilà : en tant qu’individus, nous avons une fâcheuse tendance à juger. Or quand on a pour habitude de juger autrui, d’une part on tend à se juger soi-même, d’autre part les autres tendent à nous juger en retour.
Ce cycle infernal, c’est ce qu’on appelle la pression sociale. Un terme souvent utilisé mais rarement compris dans toute sa profondeur.
Être soi-même dans la société : un défi ancestral
« Pour être quelque chose, pour être soi-même et toujours un, il faut agir comme on parle. » Jean-Jacques Rousseau
Derrière la pression sociale se cache la peur du rejet. Elle est inscrite dans l’ADN de l’être humain, qui est, ne l’oublions pas, un animal social. Bien sûr chaque individu pense, à raison, être différent des autres. Mais il partage cet ADN avec ses ancêtres, ainsi qu’avec tous ses congénères modernes.
À l’origine la peur du rejet était une question de survie. Quand un être humain était rejeté de sa tribu, il se retrouvait isolé. Privé de la protection des siens face à une nature hostile, il risquait tout simplement la mort.
Être soi-même dans la société : un défi moderne
Aujourd’hui les loups, lions et autres prédateurs ne risquent plus de nous dévorer si notre « tribu » nous rejette. Pourtant, pression sociale et peur du rejet sont toujours bien ancrés. Aujourd’hui pour être lui-même, l’individu doit surmonter une pression plus pernicieuse. C’est-à-dire qu’elle ne se voit pas au premier abord. Mais qu’on ne s’y trompe pas : cette pression n’en est pas moins réelle.
La société, le gouvernement, les employeurs veulent que nous soyons dociles et conformistes. Ils veulent que nous rentrions dans le rang. Soit, les lois et les tabous assurent le bon fonctionnement de la société. Mais ils participent aussi à nous enfermer dans des carcans. Ils veulent nous faire rentrer dans des cases.
Ces figures d’autorité « classiques » ne sont pas les seuls freins à notre épanouissement. Les parents, la famille, les amis, les collègues participent aussi, parfois bien malgré eux, à exercer sur nous cette fameuse pression sociale. La religion est un autre exemple. Est-on forcé d’adopter celle de nos parents, de nos amis ? Bien sûr que non !
Pourtant la pression est grande. Car à partir du moment où l’on se sent rejeté par notre entourage, notre instinct de survie nous envoie des signaux d’alarme : c’est la peur ancestrale du rejet qui tente de nous faire rentrer dans le rang. Parfois cette peur peut être salutaire… Mais d’autres fois, elle représente un défi à surmonter pour continuer d’être soi-même et rester fidèle à sa philosophie de vie.
L’importance d’être soi-même
« Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton. » Albert Einstein
L’évolution des eus et coutumes dans les sociétés modernes le prouve : il faut oser aller à contre-courant. C’est la condition-même du progrès. Pour s’en convaincre il suffit de regarder, par exemple, les travailleurs qui ont osé braver la société pour réclamer des acquis sociaux. Réduction du temps de travail, congés payés, congés maternité… Des décennies plus tard, tous ces acquis continuent d’adoucir nos conditions de vie.
On peut aussi parler des luttes des homosexuels, des féministes, des personnes de couleur, et ainsi de suite. Derrière tous ces mouvements, un point commun : des individus qui, à un moment donné, ont osé aller à contre-courant. Ils ont osé être eux-mêmes malgré ce que dictait la société.
Les gens qui font avancer le monde sont ceux qui osent défier les attentes de leur « tribu ». Il ne faut pas se laisser enfermer par les discours ambiants qui disent que telle ou telle chose ne peut être réalisée, ou qu’elle est interdite. Rappelons-nous cette fameuse citation de l’écrivain Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Les exemples ne manquent pas pour souligner l’importance d’être soi-même. Si Barack Obama s’était conformé aux attentes de la société, serait-il devenu président des États-Unis malgré sa couleur de peau ? Si Emmanuel Macron s’était conformé au diktat « droite ou gauche », aurait-il été élu ? Scientifiques, artistes, entrepreneurs, écrivains… Tous ces gens que nous admirons et qui contribuent au bien-être de la société ont osé aller à contre-courant.
Il fut une époque où la société entière condamnait ceux qui osaient prétendre que la Terre était ronde ! Où en serions-nous si certains de nos ancêtres n’avaient osé prétendre le contraire ? Christophe Colomb aurait-il débarqué en Amérique s’il avait écouté ceux qui disaient qu’elle n’existait pas ? A l’inverse, on peut citer les citoyens « conformistes » de l’Allemagne Nazie. Aujourd’hui l’histoire les condamne, et ce sont les « résistants » qu’elle encense. L’histoire nous l’enseigne donc : ceux qui osent être eux-mêmes et agir selon leur philosophie ont toujours le dernier mot.
Être soi-même au quotidien, au travail ou en couple
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » Sénèque.
Pour être soi-même, la première étape est d’arrêter de se conformer aux étiquettes que la société, la famille, les amis ou les collègues veulent coller sur nous. Ce n’est pas parce qu’on occupe un emploi d’éboueur ou d’informaticien que cette fonction nous représente.
Ensuite il est important de passer par une étape de réflexion. Sans forcément se lancer dans une grande quête spirituelle, il est important de réfléchir et de trouver ce qui est vraiment important pour nous. Et ce, sans prendre en compte les attentes de la famille, des collègues ou de la société.
Enfin, il faut passer à l’action. Une fois que nous avons décidé ce qui est important pour nous, il faut s’y tenir. Peu importe ce que disent les autres ! Garder son objectif en tête est primordial. « Oser » est ici le mot-clé. Au travail, oser changer de carrière ou accomplir des tâches de façon différente. En couple, oser se comporter comme on le souhaite et changer la routine. Oser suivre ses rêves et écouter ses envies, tout simplement.
Des négociations avec autrui seront sans doute nécessaires, car la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Mais tant que nous gardons nos objectifs en tête, il n’y a pas de raison pour que les autres ne les acceptent pas.
Voilà le secret : il faut dompter la peur initiale d’être soi-même. La peur d’être jugé, d’être rejeté par la tribu. Car dans la grande majorité des cas, lorsqu’on ose enfin être soi-même et donc sortir du rang, la société, y compris notre entourage proche, est d’abord craintive voire méprisante. « C’est impossible » disent-ils. « On ne peut pas faire ça. Il va forcément échouer. » Mais une fois qu’on commence à agir, une fois qu’on leur prouve que c’est possible, leur attitude change, comme par magie. Soudain ils se mettent à nous soutenir, nous admirer… Voir peut-être à nous imiter.
Et souvenez-vous d’une chose:
Si vous ne savez pas être vous-même, qui le fera ?
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